Les effets du fast-food sur le métabolisme du foie

Une équipe de chercheurs suédois a exploré les effets du fast-food sur le métabolisme du foie. 
Verdict : trop de fast-food perturbe la fonction hépatique.

L’étude d’intervention a été réalisée sur 12 hommes et 6 femmes à qui les chercheurs ont demandé de consommer deux repas « fast-food » par jour pendant 4 semaines, et ce pour doubler l’apport calorique journalier. On leur a également demandé de mener une vie sédentaire.

Les chercheurs ont évalué toutes les semaines les variations du taux sanguins en alamines amino-transférases (ALAT) et les modifications du taux hépatique en triglycérides (CHTG). Les ALAT sont des enzymes contenues dans certaines cellules de l’organisme. Quand ces cellules meurent, les ALAT sont libérées dans le sang. Quand les cellules meurent dans des proportions anormales, un grand nombre de ces enzymes se retrouvent dans le sang, ce qui fait augmenter le taux sanguin des ALAT. Le taux d’ALAT dans le sang permet de dépister un dysfonctionnement du foie.
Dans le groupe qui a consommé des aliments type fast-food, le poids moyen est passé de 67,6 kilos à 74 kilos. De plus, le taux sanguin des ALAT a fortement augmenté chez tous les sujets. Et chez plus des deux tiers d’entre eux, les taux ont dépassé le seuil considéré comme normal pendant toute la durée de l’expérience. Enfin, les taux hépatiques de triglycérides ont également augmenté. Dans le groupe contrôle qui a eu une alimentation équilibrée et sans fast-food, aucun des taux n’a augmenté de façon significative.

Les résultats de cette étude montre qu’en moins de 4 semaines, l’alimentation de type fast-food peut faire augmenter de façon anormale les ALAT et perturber le métabolisme du foie. 

Conclusion des chercheurs : lorsqu’un patient vient évaluer le taux d’enzymes hépatiques dans le cadre d’une évaluation clinique, non seulement on doit l’interroger sur sa consommation d’alcool et de médicaments mais aussi sur son alimentation.


____________
Source : Kechagias S et coll. - Fast-food-based hyper-alimentation can induce rapid and profound elevation of serum alanine aminotransferase in healthy subjects. GUT 2008; 57: 649-654
   

Loches se met au fa(s)t food





Loches se met au fast food.
par tvtours
  

La progression inquiétante de l'obésité en France

Le Figaro

Sandrine Cabut | 10/11/2009 | Mise à jour : 21:34
Le niveau socio-économique joue un rôle majeur dans le développement des risques d'obésité.
Le niveau socio-économique joue un rôle majeur dans le développement des risques d'obésité. Crédits photo : AFP

Plus de 20 millions d'adultes sont en surpoids ou obèses.

Désormais, en France, à peine un adulte sur deux peut être considéré comme ayant un poids normal. L'obésité progresse de façon inquiétante dans notre pays, selon les résultats de la cinquième édition de l'enquête nationale ObEpi* (voir les résultats en pdf), dévoilés mardi. L'avalanche de chiffres et de diagrammes, présentés par le Dr Marie-Aline Charles, épidémiologiste à l'Inserm et le Pr Arnaud Basdevant, nutritionniste à l'hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris, qui coordonnent l'enquête depuis ses débuts en 1997, a de quoi donner le vertige. En 2009, 32 % des plus de 18 ans - soit 14 millions de personnes - sont en surpoids ; et 14,5 % - soit 6,5 millions - répondent aux critères de l'obésité.



Depuis la première édition d'ObEpi, il y a douze ans, la proportion d'obèses dans la population générale s'est élevée régulièrement, passant de 8,5 % à 14.5 %. Le phénomène est d'autant plus préoccupant qu'il semble inexorable, n'épargnant aucune tranche d'âge. Surtout, de génération en génération, les obésités apparaissent de plus en plus tôt dans la vie. Et elles sont de plus en plus marquées. La fréquence des obésités sévères (indice de masse corporelle supérieur à 35), les plus à risques sur le plan médical, est ainsi passée de 1,5 % en 1997 à 3,9 % cette année. Le taux de personnes en surpoids a lui augmenté plus modestement. En moyenne, depuis 12 ans, chaque Français a grossi de 3,1 kg et son ventre s'est arrondi de 4,7 centimètres.
Réalisée tous les trois ans depuis 1997, avec la même méthodologie, ObEpi est un outil précieux pour les épidémiologistes et les nutritionnistes. Comme la plupart des études dans ce domaine, elle repose sur des données déclaratives. Les participants (un échantillon représentatif de plus de 25 000 personnes en 2009) ne sont pas examinés par un professionnel de santé, mais répondent à un questionnaire où ils indiquent notamment leur poids, leur taille, et leur tour de taille.
Si elle n'épargne aucune catégorie d'âge ou groupe social, l'obésité est loin d'être répartie équitablement (voir infographie ci-dessous). D'abord, les femmes sont sensiblement plus touchées (15,1 %) que les hommes (13,9 %). La progression est plus importante chez les premières, particulièrement pour les formes les plus sévères. Pour le Dr Marie-Aline Charles, cela pourrait s'expliquer par «une plus grande propension des femmes à développer de la masse grasse». Autre facteur d'inégalité : l'origine géographique. Dans la région Nord, qui détient le record national, un adulte sur cinq est obèse. Mais, comme l'ont déjà montré d'autres enquêtes épidémiologiques, le niveau socio-économique joue aussi un rôle majeur. Constamment, depuis 1997, l'enquête ObEpi relève que la fréquence de l'obésité est inversement proportionnelle au niveau d'instruction et aux revenus du foyer. Là encore, les chiffres sont édifiants : en 2009, le taux d'obésité est de 22 % (soit 7 % de plus que la moyenne nationale) dans le groupe de population où le revenu du foyer est inférieur à 900 euros mensuels. À l'inverse, au-delà de 5 300 euros mensuels, le taux d'obésité plafonne à 6 %. «Ce qui est surprenant, note pour sa part le Pr Basdevant, c'est l'existence de formes graves d'obésité chez les plus de 65 ans. Cela confirme notre pratique clinique. Avant, nous n'avions pas de consultants âgés. Aujourd'hui, c'est banal.» Une tendance qui, selon lui, s'explique par la meilleure prise en charge médicale de ces patients.
Un tel bilan remet-il en cause l'efficacité des campagnes de santé publique menées depuis dix ans en France ? «Condamner la prévention avec aussi peu de recul serait une erreur. Pour faire admettre la ceinture de sécurité et la dangerosité du tabac, il a fallu plusieurs décennies», rappelle le Pr Basdevant. Mais selon lui, les messages nutritionnels ne suffisent plus. Il faut aussi axer sur la «facilitation». Autrement dit rendre les fruits et légumes réellement plus abordables économiquement et mener une politique urbaine et sociale qui incite à l'activité physique, comme le démontre l'exemple du Vélib'.
* Réalisée par TNS Healthcare Sofres et financée par les laboratoires Roche
LIRE AUSSI
» DOCUMENT (pdf) - Les résultats de l'étude ObÉpi
» Tout savoir sur la chirurgie de l'obésité
» Obésité de mère en fille et de père en fils


Au menu du dernier Conseil municipal




Pour lire cet article directement sur le site de la Nouvelle République.
  

L’obésité chez les jeunes : le poids du milieu social






0,6 % d’enfants de cadres supérieurs scolarisés en classe de CM2 souffrent d’obésité contre 6,1 % des enfants d’ouvriers...

Obésité et surpoids en classe de CM2
Dès le CM2, d’importantes disparités se manifestent en matière d’obésité. Certes, elle ne touche encore qu’environ 4 % des enfants. Cependant, la proportion d’enfants diffère fortement selon la catégorie sociale à laquelle appartiennent les individus. 0,6 % enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures scolarisés en classe de CM2 souffrent d’obésité, contre 6,1 % des enfants d’ouvriers.
Proportion d'élèves de CM2 en surcharge pondérale (année scolaire 2004-2005)
Unité : %


Surpoids (dont obésité)
Obésité
Catégorie socio-professionnelle du père


Agriculteurs*
-
-
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise
18,9
2,2
Cadres, professions intellectuelles supérieures
7,4
0,6
Professions intermédiaires
18,0
2,0
Employés
20,6
2,9
Ouvriers
24,5
6,1
Ensemble
19,7
3,7
* Effectifs trop faibles pour être significatifs
Source : Drees - études et résultats - n°632 avril 2008


Obésité et surpoids en classe de 3ème
Le constat est similaire en classe de troisième, même si les chiffres sont difficilement comparables (voir *). Un peu plus de 12 % de l’ensemble des élèves de troisième ont un problème de surpoids et un peu plus de 4 % ont un problème d’obésité. Mais la proportion d’enfants en surpoids dont le père est cadre supérieur est de 8 %, contre près du double pour les fils d’ouvriers non qualifiés.
Surpoids et obésité des adolescents en classe de 3ème selon la catégorie sociale du père
Unité : %


Obésité
Surpoids (obésité inclue)
Cadres supérieurs
1,4
8,4
Professions intermédiaires
3,9
9,0
Employés
2,8
10,9
Agriculteurs
4,3
10,4
Ouvriers qualifiés
5,6
14,2
Artisans, commerçants
4,9
16,1
Ouvriers non qualifiés
7,9
15,5
France métropolitaine
4,3
12,4

Source : Ministère des affaires sociales - enquête du cycle triennal auprès des classes de 3ème, année scolaire 2003-2004


Les normes du surpoids
Qu’est-ce que l’obésité et le surpoids ?
L’obésité est déterminée en fonction de l’« indice de masse corporelle » (IMC), rapport entre le poids et la taille (élevée au carré). On parle d’obésité quand l’IMC dépasse 30 kg/m2 et de surpoids quand cet indicateur est compris entre 25 kg/m2 et 30 kg/m2. En France, à l’âge de 10 ans, un enfant qui mesure 1,35 m est en surpoids à partir de 37 kg et jugé obèse à partir de 44 kg.
L’obésité a des répercussions négatives importantes sur la santé et la vie des personnes qui sont concernées. L’état de santé n’est pas uniquement le résultat d’un comportement individuel mais il est aussi lié aux revenus, aux modes d’alimentation et de vie, c’est à dire à l’appartenance sociale. Le niveau de revenu joue un rôle important dans la façon de s’alimenter par exemple. Chaque milieu social donne une importance plus ou moins grande à l’apparence et par la même aux soins apportés au corps.
Il ne faut pas néanmoins oublier de s’interroger sur les normes véhiculées par notre société : à quel moment il s’agit effectivement d’un problème de santé et quand mesure-t-on l’écart à un idéal de minceur des catégories plus favorisées ? Selon les époques, les pays et les milieux sociaux, la notion de surpoids n’est pas toujours identique. . Par ailleurs, le danger est aussi de stigmatiser des populations au nom de pratiques hors normes (notamment alimentaires), alors que des paramètres génétiques peu maîtrisables entrent aussi en compte.

* Les chiffres concernant les élèves de CM2 et de troisième sont difficilement comparables. Si les différences peuvent s’interpréter comme une diminution du nombre d’enfants en surpoids à mesure qu’ils grandissent, elles peuvent également résulter d’un effet de génération, c’est-à-dire que les élèves d’une génération peuvent être beaucoup plus concernés par les problèmes de surpoids que ceux de la génération précédente.

Oui, mais ailleurs...




Pour lire cet article directement sur le site de la Nouvelle République.
 

L'autorisation de la construction d'un Fast-Food sur le parking de l'ancien Super U à Loches : une décision irresponsable !!

La ville de Loches a autorisé la construction d'un Fast-Food à l'emplacement de l'ancien Super U, à proximité immédiate de la cité scolaire, sans qu'aucun débat n'ait eu lieu en conseil municipal. Une telle décision, compte tenu des conséquences qu'elle entraîne, aurait pourtant méritée d'être largement débattue.

Une étude récente publiée aux Etats-Unis au mois de mars dernier atteste que « la présence d'un restaurant fast-food dans un rayon de 150 mètres d'une école engendre une hausse d'au moins 5,2% du taux d'obésité dans cette école ». Les auteurs plaidant même pour l'instauration autour des écoles de zones dans lesquelles les restaurants fast-food seraient interdits de s'installer.
Par ailleurs, l'obésité, notamment chez les jeunes, est devenue un enjeu de santé publique majeur. La France compte aujourd’hui 5,8 millions d’obèses et cette situation empire puisque leur nombre augmente de 5,7 % par an. La courbe de progression est désormais comparable à celle observée sur le continent Nord-Américain. Tous les spécialistes s'accordent à dire que si nous ne faisons rien, nous pourrions nous retrouver dans la situation des États-Unis à l’horizon 2020.
C'est dans ce contexte, que les élus de la ville de Loches ne peuvent ignorer, que l'autorisation de construction d'un Fast-Food a été accordée par la ville, à moins de 200 mètres de la cité scolaire qui regroupe plus de 1500 élèves, sans compter tous ceux qui pratiquent sur le même site des activités sur les plateaux sportifs.

Il ne s'agit pas de contester l'opportunité de créer à Loches un établissement de restauration rapide. Il est parfaitement légitime que celles et ceux qui apprécient ce type de gastronomie puissent en profiter à Loches, comme ailleurs, mais compte tenu de ses conséquences en terme de santé publique, une telle installation aurait du être favorisée dans un autre secteur de la ville.

Convaincu que de nombreux lochois partagent cette indignation, j'ai décidé d'ouvrir ce blog : loches-fast-food.blogspot.com , afin de permettre à chacun d'exprimer son sentiment à l'égard de ce projet et de s'informer sur les risques et conséquences de l'obésité, enjeu majeur de santé publique.


Jean-Marie BEFFARA
Conseiller régional
Conseiller municipal de Loches

Un sujet d'actualité

Dans les quartiers populaires de Londres où les fast-food sont installés jusqu'aux portes des écoles, la municipalité, pour lutter contre l'épidémie d'obésité et ses maladies associées, en vient à les interdire. Les projets urbanistiques envisagent même, outre-Manche, la construction de quartiers sans fast-food, comme le montre cet extrait du journal de 20h de TF1 du 12 octobre 2009.

Devons-nous attendre que nos enfants subissent les mêmes maux pour réagir ? Ou peut-on envisager à Loches que le Fast-Food s'installe sur une autre zone que celle de la cité scolaire ?







Quartiers sans fast-food.
par tf1

Un fast-food près d'une école augmente le taux d'obésité - étude


par Leslie Gevirtz - 14 mars 2009
NEW YORK, 13 mars (Reuters) - La présence d'un restaurant fast-food dans un rayon de 150 mètres d'une école est de nature à augmenter d'au moins cinq pour cent le taux d'obésité parmi les élèves de cet établissement scolaire, montre une étude publiée vendredi.
Cette étude, menée par des économistes de l'université de Columbia et de l'université de Californie à Berkeley, suggère que l'interdiction de ce type de restaurants "à proximité des établissements scolaires pourrait avoir des effets notables sur le taux d'obésité parmi les élèves."
Les chercheurs ont concentré leur étude sur les collégiens américains inscrits dans les classes de 3e qui doivent passer un examen d'aptitude physique après 30 semaines de classe.
"La présence d'un restaurant fast-food dans un rayon de 150 mètres de l'école engendre une hausse d'au moins 5,2% du taux d'obésité dans cette école", affirme l'étude.
Un phénomène identique a été constaté chez les femmes enceintes vivant à proximité de ce type de restaurants.
Dans leur cas, "la hausse du taux est de 4,4% avec un gain moyen de poids de plus de 20 kilos, lié à leur condition."
Au mois de décembre, une autre étude avait montré que les jeunes vivant à moins de 800 mètres d'un fast-food mangeaient moins de fruits et de légumes et consommaient plus de boissons sucrées.
Janet Currie, qui a dirigé l'étude, a plaidé pour l'instauration autour des écoles de zones dans lesquelles les restaurants fast-food seraient interdits de s'installer.
"Dans l'esprit, cela ne serait pas très différent de la politique qui interdit la vente de sodas et de friandises dans les écoles et qui vante les mérites d'une nourriture saine dans les cantines", a-t-elle dit.
"Je pense que limiter ce type de commerces légaux et importants, installés en ville, constituerait un dangereux précédent", a déclaré Ellen Davis, porte-parole de l'enseigne McDonald.
"Il serait plus judicieux que les parents réduisent l'argent de poche donné à leurs enfants et qu'ils leur expliquent quand et où ils peuvent manger certaines choses", a ajouté Davis.
Le porte-parole de la célèbre franchise a rappelé que McDonald avait modifié ses menus au cours des cinq dernières années, en particulier ceux destinés aux enfants.
"Il est important de noter que de nombreuses chaînes de restaurants ont diversifié leurs menus et les ont rendus plus sains", a-t-elle conclu. (version française Pierre Sérisier)

Super size me



Super Size Me est un film documentaire américain réalisé par Morgan Spurlock. Le journaliste décide de se nourrir exclusivement chez McDonald’s pendant un mois et enquête à travers les États-Unis sur les effets néfastes du fast-food et de la célèbre chaîne spécialiste du hamburger, qui entraînent l'accroissement de l'obésité.
Le titre pourrait se traduire par « Grossissez-moi » : il s'agit en fait d'un jeu de mot avec le nom commercial Super Size, qui désigne la version géante des menus de la chaîne McDonald's. Au Québec, le film a été diffusé sous le titre Malbouffe à l'américaine.

__________________

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Super_Size_Me
http://www.megavideo.com/?v=N1N0JOLP